Pandémie et respect des droits humains : plus de la moitié des citoyens inquiets en FW-B

Pour 57 % des Belges francophones, la crise induite par la pandémie constitue une véritable menace pour les droits humains et les libertés individuelles. Tel est le résultat d’un sondage publié par Amnesty International, réalisé par l’institut Dedicated auprès d’un échantillon représentatif de 1.008 personnes en Wallonie et à Bruxelles entre le 20 août et le 3 septembre derniers.

Les principales inquiétudes des citoyens révélées par l’enquête concernent la libre circulation des personnes, la liberté d’expression, le droit à l’information et à la protection des données privées. Nombreux sont celles et ceux qui pointent aussi une surveillance accrue de la population et un renforcement des mesures policières / autoritaires.

Ces dérives potentielles de l’État de droit figurent au premier rang de nos préoccupations au sein de l’asbl Les Territoires de la mémoire. Récemment, notre association s’est jointe à une soixantaine de personnalités issues du monde académique et de la société civile pour interpeller les autorités publiques sur ces questions, dans une lettre ouverte collective qui rassemble à ce jour plus de 13.300 signatures.

Nous suivons également de près les questions posées par les pratiques de tracing dans le cadre de la crise sanitaire, en témoignent les récentes publications #BigDataWatch et #TrackingCovid19 sur notre site web : « Tous surveillés, pour notre bien ? » ; « Le projet belge de tracing recalé par l’Autorité de protection des données » ; « Tracer le Covid, pas les citoyen.ne.s ! ».

En temps de crise, nous nous devons de rester plus que jamais vigilants !