Après la Suède, l’Italie…

C’était redouté voire attendu, et les résultats le confirment : il est, à l’heure d’écrire ces lignes, pratiquement assuré que le prochain président du Conseil des ministres italien sera issu d’un parti au lignage direct avec le fascisme historique. Giorgia Meloni, leadeuse du parti néofasciste Fratelli d’Italia, deviendra la première femme à occuper ce poste.

Regroupé en coalition avec la Lega de Matteo Salvini et Forza Italia de l’inoxydable Silvio Berlusconi, le parti Fratelli d’Italia est passé d’un score électoral de 4%, en 2018, au statut de premier parti du pays, avec 26% des suffrages. Au total, l’autodésignée « Coalition de centre-droit » remporte 43,82% des votes et la majorité absolue dans les deux chambres du parlement.

Ces résultats reproduisent le phénomène déjà observé en Suède, deux semaines auparavant : la victoire d’une coalition entre un ou plusieurs partis de la droite traditionnelle avec une formation d’extrême droite.

Les Territoires de la Mémoire sont particulièrement inquiets de cette normalisation des discours et idées d’extrême droite par le biais d’alliances électorales avec des formations de la droite ou du centre. Un tel phénomène banalise dangereusement des thèses qui tendent à se fondre de plus en plus dans le débat public.