Illustration du numéro 96
© Krasnyi Collective / Never Forget collection

Dans la perspective du travail de mémoire et de la résistance à ce qui mine la démocratie, il nous importait de travailler les 150 ans de la Commune de Paris en nous laissant instruire par cette expérience parisienne de démocratie directe et en tentant de déplier les liens qu’elle tisse encore aujourd’hui avec les combats pour la justice et l’égalité. Dans ce numéro 96, l’historienne Ludivine Bantigny nous entretient ainsi de sa correspondance exigeante avec les communeux et communeuses pour raconter les événements vécus par ces gens ordinaires, et les mettre en résonance avec celles et ceux qui luttent pour la justice aujourd’hui. Jérôme Delnooz et Olivier Starquit nous proposent de (ré)investir le bien commun en poursuivant la mise en question de la propriété privée comme exclusive et absolue. Sous un autre angle, Rebecca Gebauer, Sophie Devillers et Min Reuchamps analysent l’expérience de démocratie participative en Communauté germanophone de Belgique qu’est le « dialogue citoyen permanent » et qui va prochainement achever son premier cycle de vie. Denis Saint-Amand nous informe quant à lui sur l’imaginaire de la Commune qui a animé les occupations de ronds-points par les Gilets jaunes.

Un numéro illustré par les photos-dessins du collectif KRASNYI.

Editorial
Les fantômes de la Commune en commun

Gaëlle Henrard

On a beau embaumer les morts et le passé avec eux, il y a sans cesse et partout des resurgissements de leur vitalité. 150 ans avant nous, il était une fois une expérience de vie en commun dans une ville, des quartiers où hommes et femmes décidèrent d’occuper la démocrati […]

Le « dialogue citoyen permanent » : une première mondiale en Belgique germanophone

Par Rebecca Gebauer, Sophie Devillers et Min Reuchamps

En février 2019, la Communauté germanophone a initié la première innovation démocratique institutionnalisée : le « dialogue citoyen permanent » (perma-nenter Bürgerdialog). Cet engouement pour les processus rassemblant des groupes de citoyens divers pour déli […]

« Vive la Commune ! La Commune vivait ! » Une exposition du collectif KRASNYI

Par la rédaction

Toutes les photos-dessins présentées dans ce numéro sont le fruit du travail du collectif KRASNYI, des photographes, vidéastes et écrivains engagés qui couvrent les mouvements sociaux sur le terrain.

L’exposition est composée de photographies de Karim Brikci-Nigassa des […]

De la parole aux actes : Halte à la haine sur nos réseaux !

Par la rédaction

L’histoire nous l’enseigne : la libération des discours de haine précède la violence.

Que ce soit dans des médias généralistes ou sur les réseaux sociaux, la parole haineuse se libère. Et l’histoire ayant l’habitude de se répéter, nous pouvons craindre une augmentati […]

« Le passé en bandoulière »

Entretien avec Ludivine Bantigny

Gaëlle Henrard : Votre livre est exclusivement construit sur base de lettres que vous adressez aux communeux·ses1, en remontant le fil des événements et en leur racontant les expériences militantes qui s’inscrivent quelque part dans leur sillage.  […]

De la Commune aux communs

Par Jérôme Delnooz et Olivier Starquit

Comme évoqué ailleurs dans ce numéro, nous fêtons cette année les 150 ans de la Commune de Paris. Au cours des 72 jours de sa brève existence, cet évènement a été un grand moment d’innovation sociale et politique1.

En effet, la Commune a, entre autres, te […]

La Commune de Paris : une histoire encore bien vivante

Par Julien Dohet

En 1871, durant 72 jours la Commune de Paris a tenté, dans un contexte difficile, de concrétiser les utopies du mouvement ouvrier1. Du 18 mars au 28 mai, le peuple de Paris s’est autogouverné et a pris une série de mesures emblématiques qui, aujourd’hui en […]

Mots
Occupation

Par Henri Deleersnijder

Le 18 mars 1871, après que le chef du gouvernement Adolphe Thiers a ordonné la reprise par l’armée des canons de la Garde nationale disposés au pied de la butte Montmartre, le peuple de Paris se soulève contre cette atteinte notoire à sa souveraineté, lui qui vient de su […]

La Commune des ronds-points

Par Denis Saint-Amand

Dans le documentaire Macron président, la fin de l’innocence, diffusé en mai 2018 sur France 3, Bertrand Delait invitait son interlocuteur à revenir sur le choix de recevoir Vladimir Poutine à Versailles, un an plus tôt : le Président français s’était alors justif […]

Quand l’extrême droite tente de se justifier

Une chronique de Julien Dohet

Lire la production de l’extrême droite des années 1920-1930, c’est constater combien la matrice doctrinale n’a pas fondamentalement changé en cent ans. C’est aussi s’apercevoir que certains arguments utilisés aujourd’hui sur la « liberté », les « dérives de la sociologie […]

Le Mot du président (96)

Par Jérôme Jamin

S’il fallait rapidement et de façon expéditive résumer les défis qui animent notre association depuis sa création, on noterait d’abord la résurgence des fascismes de l’entre-deux-guerres sous des allures différentes dans les années 80 et 90, notamment sous la forme de l’ […]

La Bibliothèque George Orwell présente

Arnaud Fraiteur, jeune résistant, Centre d’Action Laïque, 2021

Arnaud Fraiteur, jeune résistant

Publié dans le cadre du travail de mémoire et de la lutte contre le racisme du CAL communautaire, elle rend hommage à ce jeune résistant qui a donné son nom à une des avenues qui entourent l’ULB où se dresse le Centre d’Action Laïque. En 1941, Arnaud Fraiteur, dit Max, rejoint les Partisans armés, il participera avec deux autres camarades, en 1943, à l’assassinat de Paul Colin, intellectuel collaborateur. Arrêté peu de temps après, ils seront exécutés le 10 mai 1943 à Breendonk.

La brochure est disponible gratuitement auprès du CAL.

Christian et Arlette Schmetz-Denis, Histoire d’un couple de résistants belges arrêtés en France à Mâcon, auto-édition, 2020, 20 €

Histoire d’un couple de résistants belges arrêtés en France à Mâcon

Histoire richement illustrée de Paul Keyeux, de Verviers et de Josée Reip, de Welkenraedt, racontée par leur petit-neveu. Après avoir utilisé leur imprimerie pour faire des faux papiers pour la Résistance, ils durent s’exiler en France libre pour fuir la Gestapo. Arrivé à Mâcon, Paul intégra le réseau de renseignement et d’évasion Sabot. Arrêtés en 1943, ils sont déportés en janvier 1944, à Ravensbrück pour Josée et à Buchenwald puis Dora pour Paul. Quelques mois plus tard, ils décédèrent sans s’être revus.

Ce livre est disponible auprès des auteurs via l’e-mail christianschmetz@skynet.be au prix de 20€.