Archives de l'Aide-mémoire>Aide-mémoire n°98

Editorial
La fin d’un cycle…

Par Julien Paulus

Rédacteur en chef

L’exemplaire de la revue Aide-mémoire que vous tenez entre les mains sera le dernier à vous parvenir sous la forme qu’on lui connaît depuis le numéro 16, paru en janvier 2001. Demeuré presque immuable depuis un peu plus de 20 ans, si l’on excepte un passage à 12 pages effectué à l’occasion du 50e numéro en octobre 2009, le périodique des Territoires de la Mémoire méritait sans doute bien de faire peau neuve.

Ainsi, au printemps 2022, aurez-vous l’occasion de découvrir un nouvel opus, entre 80 et 90 pages, au format « mook », et désormais publié sur base semestrielle (printemps – automne). Ce choix nous a paru la solution la plus adéquate pour répondre à notre exigence de couvrir et d’approfondir les différents aspects d’une thématique, et ce de la façon la plus large et complète possible. Cette nouvelle formule ambitionne de répondre encore davantage à la ligne éditoriale qui est celle de la revue A_ide-mémoire depuis sa création, il y a vingt-cinq ans, et selon laquelle : « À chaque numéro, des acteurs et actrices de la société s’efforcent de décrypter et de mettre en débat les enjeux démocratiques auxquels sont confrontées les sociétés contemporaines. »

L’occasion se présentait donc à nous, dans la perspective de ce dernier numéro sous la forme trimestrielle, de mettre en lumière un projet que Les Territoires de la Mémoire asbl, et en particulier son service pédagogique, porte depuis plus d’un an : l’exposition « Échos – Trucothèque de nos résistances ». Présentée en cette fin d’année 2021, parallèlement à l’exposition « World Press Photo » qui est de retour en nos murs, l’exposition « Échos » trouve son origine dans la volonté de nos collègues de maintenir le contact avec le public, lors du confinement du printemps 2020. Au final sont regroupées une centaine de contributions, paroles et créations confondues, des illustrations, peintures, objets 3D, avec une belle diversité en termes d’âges et d’horizons, et qui, toutes, proposent des réponses à des questions telles que : « Résister aujourd’hui, ça veut dire quoi ? » ; « Résister pour quoi ? » ; « Résister à quoi ? » ; « Résister comment ? »

Le présent numéro a donc à cœur de vous présenter une plongée dans un processus de création collective, polyphonique, multiple, qui s’ingénie, à partir d’un questionnement initial sur des pratiques de résistance contemporaine, à faire émerger des discours, des réflexions, des récits qui, à leur tour, se confrontent, se complètent, se prolongent ou se distinguent.

Présentées simultanément, « World Press Photo » et « Échos » se répondent et se complètent dans une même volonté de donner à voir le monde, à travers des récits qui comptent, des images qui interrogent, des postures et des actions qui interpellent. À l’instar de notre revue, elles participent, chacune à leur manière, chacune à leur échelle, au décryptage et à la mise en débat des enjeux de nos sociétés.