Archives des coups de cœur de la bibliothèque George Orwell

Marvin est un gros chien jaune, il vit et dort dans la rue. Mona, une petite fille très dynamique, décide de lui trouver une maison. Ils cherchent partout, mais rien ne convient, jusqu’à… Une histoire tendre d’amitié, de solidarité et d’hospitalité avec un chien aussi grand qu’attachant.

L’histoire d’un été : un homme qui peint comme un fou, une sauterelle qui sait que sa vie finira bientôt. Ensemble, ils apprécient les couleurs, la lumière et les paysages de la Provence. Cette histoire a été imaginée après que les restes d’un corps de sauterelle ont été retrouvés sur une peinture de Vincent Van Gogh. Un instant de poésie, et un bel hommage à un grand artiste.

Nicolas, l’ami d’Elvi, ne cesse de lui demander laquelle de ses mamans est sa vraie maman. « Les deux », lui dit-elle, mais il ne comprend pas. Une histoire sur l’homoparentalité, aux illustrations très douces.

Cet outil d’émancipation issu d’une écriture collective explique, analyse et défend l’usage des nouveaux mots de la militance antiraciste et antisexiste. Ces mots disent des notions qui contribuent à la mise en lumière des dominations, on y trouve “blanchité, cisgenre, point Godwin, privilège masculin, afroféminisme, mansplaining, intersectionnalité”. Un dictionnaire de mots comme les soldats d’un champ de bataille politique.

Il est d’usage de penser que l’être humain progresse positivement vers une ouverture de plus en plus solidaire et respectueuse de l’autre. Et puis sur le chemin, Anthropos croise son semblable, intégriste religieux, qui lui enjoint de faire demi-tour et plus vite que ça. Une présentation de ces mouvements religieux réactionnaires et de leurs stratégies et méthodes pour nous faire régresser.

Fatou est une jeune zébrelle, et sa robe est toute rayée. Un jour, à l’école, ses amis se moquent d’elle et l’appellent « cheval en pyjama ». Une grande tristesse s’empare d’elle à cause de ses rayures et de sa différence. Ses parents lui racontent alors l’histoire de celles-ci… Une chouette histoire avec des animaux pour illustrer les thèmes de la différence, de la discrimination, mais aussi de la famille et l’amitié.

Anthologie de textes contre les inégalités, l’exclusion, l’autoritarisme et pour la solidarité, l’athéisme et l’émancipation des femmes d’ « une des femmes les plus dangereuses d’Amérique » dixit J. Edgar Hoover, ancien directeur du FBI. Femme de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, ses textes tout en faisant œuvre d’histoire sont aussi des échos des luttes contemporaines pour la liberté et la démocratie.

Récit de vie fictif d’un petit garçon, Baki, qui se fait enrôler de force dans une guerre civile qui n’en finit pas. Tout d’abord enfant insouciant, puis enfant-soldat, puis réfugié, et enfin maître d’école, il raconte comment la guerre a changé non seulement son pays, mais les comportements des gens entre eux.

Un drôle de monstre rôde autour du village, la « Furie ». On ne sait pas à quoi elle ressemble, mais tout le monde essaye de la décrire, avec beaucoup d’imagination, et de peur. Une petite fille, Albertine, décide de partir à sa recherche. Ce qu’elle découvre ne manque pas de la suprendre… Une belle histoire sur la peur de l’étrange (et de l’étranger).

Robert Ménard, le cofondateur de Reporters sans frontières, le polémiste, le maire frontiste de Bézier…mais aussi, comme l’analyse justement Richard Vassakos (et récemment Julien Dohet dans notre revue Aide-mémoire n°97), un idéologue réactionnaire qui instrumentalise l’histoire à des fins politiques plus globales. Pour mener cette croisade culturelle identitaire, il ne manque pas d’user de sa place stratégique au carrefour de la presse et de la politique. Il fallait bien un historien-géographe, en la personne de Vassakos, afin de déconstruire ces constructions historico-mémorielles fallacieuses !

De drôles de machines sortent du sol et permettent de voyager partout où vous voulez, et d’être qui vous voulez être. Quelles sont-elles ? Une petite fille, dans un endroit où on ne peut voir que des frontières et des limites, qui s’embarquerait bien sur une de ces machines. Une ode à la liberté, à l’imagination et à la lecture.

Entre documentaire et fiction, cet album raconte l’histoire des ancêtres de Mariama, qui ont vécu la traite des esclaves en Afrique, et de son ancêtre, un génie qui parlait avec les animaux et qui prévint le monde de ce qu’il se passait. Avec un mélange d’illustration aux pastels et de gravures pour retracer cette sombre période de l’histoire.

Olga travaille et vit dans un petit kiosque à journaux. Elle connait bien ses clients, et les sert volontiers, mais elle est triste de ne pouvoir en sortir et rêve de plages et de soleils couchants. Un jour, elle découvre qu’elle peut non seulement soulever son kiosque, mais aussi marcher avec. Elle décide alors d’aller se promener… Une jolie histoire très colorée, avec des personnages, eux aussi, haut en couleurs.

Il y a « urgence fanatique ». Une nouvelle vague d’extrême droite s’abat sur l’Europe, particulièrement dans le nord de notre pays. Dans ce livre, d’abord publié en néerlandais, un syndicaliste et un historien anversois retracent l’évolution de l’extreemrechts en Flandre, tout en la resituant dans l’histoire européenne. Dans la perspective de l’échéance électorale de 2024, les auteurs proposent des pistes et stratégies pour lutter contre ces forces politiques dès maintenant. Un point de vue de Flandre qui devrait aider à construire des ponts dans la lutte antifasciste !

Nouvelle édition de l’enquête approfondie sur les dénonciations à Paris basée sur les archives des procès de plus de 240 dénonciateurs et des institutions, elle interroge la figure du délateur, sa mentalité, ses mobiles et ses justifications. Illustrée de quelques fac-similés de lettre de dénonciation. Comme le chante Hubert-Félix Thiéfaine, “Je me sens coupable d’être né français, de parent français, d’arrière arrière etc… grands parents français, dans un pays où les indigènes pendant l’occupation allemande, écrivirent un si grand nombre de lettres de dénonciation, que les nazis les plus compétents et les mieux expérimentés en matière de cruauté et de crimes contre l’humanité, en furent stupéfaits et même un peu jaloux…”.

Agathe la suricate vient d’emménager dans la savane et décide d’organiser une petite fête avec ses voisins. Il y a du gâteau, des boissons et bien entendu, des jeux. Tout le monde est partant, sauf Nico le chacal, qui n’est pas content de la façon dont gère Agathe, et qui dit « C’est pas juste ! Et même, c’est vraiment trop injuste ! ». Le ton finit par monter entre les deux, mais Thérésa la girafe parvient à les réconcilier en les faisant communiquer. Un conte avec des animaux de la savane qui explique aux enfants comment exprimer leurs émotions grâce à la communication non-violente.

Dans cette bande dessinée, suivez le quotidien d’Awa, une petite fille de sept ans, à la famille multiculturelle et au quotidien haut en couleurs ! Elle est drôle, curieuse et têtue, elle ne se laisse pas faire. Une chouette petite BD sur la multiculturalité et l’ouverture à l’autre, par une autrice liégeoise et une illustratrice carolo.

Dans cette bande-dessinée documentaire, vous en apprendrez sur l’environnement, le réchauffement climatique et sur comment être plus « vert » (petit point bonus pour l’encadré sur ce que pourraient faire les hommes et femmes politiques). Vous suivrez également les aventures de Tom, écolo novice, et de Jeanne, écolo convaincue, qui donnent de précieux conseils. À mettre entre toutes les mains (jeunes comme moins jeunes) de ceux qui s’interrogent sur le sort de notre planète et qui veulent agir !

Cette collection sort les mots de la dérégulation générale, elle s’en empare et l’arrache à l’idéologie de la soumission pour leur redonner tous leurs sens. Le mot est une arme.

“Émancipation” est utiliser maintenant comme maître-mot de la start-up nation, “se prendre en main”, réussir ou mourir. Mais son sens était celui du progrès de l’humanité, individuel et solidaire vers un monde meilleur. “Mérite”, l’autrice, sociologue, le définit comme une “morale sensible de la reconnaissance qui structure notre quotidien” et non pas comme “qui veut, peut” ou l’émancipation (voir ci-avant) par l’excellence.

Autres mots disponibles à la bibliothèque George Orwell : Utopie, Histoire et Démocratie

Quel statut donner aux témoins ? Quelle place leur attribuer dans l’écriture historique ? Comment dépasser le clivage « spécialistes versus témoins » ? Comment aboutir à une histoire à la fois incarnée, complexifiée, et critique ? Ces enjeux interrogent les pratiques des sciences historiques depuis longtemps…Laurent Douzou alimente le débat en mobilisant la réflexion que Daniel Cordier a mené sur la question. Cet ancien résistant français, historien, refusait radicalement le témoignage oral, position qu’il n’a cessé de confronter avec ses paires et les anciens témoins.

En sa qualité d’historien et sociologue, Hamit Bozarslan réalise ici une comparaison aiguisée entre trois régimes-types incarnant l’« anti-démocratie » : le régime russe, turc et iranien. Tout en les singularisant, il s’efforce de décrire le fonctionnement de ces système anti-démocratiques – un régime avec ses structures propres, supplantant les institutions démocratiques en place – mais également leur noyau idéologique commun – mélange notamment de passé fantasmé et de promesses de grandeur pour les temps à avenir . « Un puissant avertissement pour nos démocraties qui doutent d’elles-mêmes », et qui en leur sein sont traversées/fragilisées par l’« idéal autoritaire » .

Julian et sa mamita sont invités à un mariage. Ils y retrouvent Marisol, une amie de Julian, et sa mamita à elle. Ensemble, ils dansent, chantent, jouent dans les arbres, se déguisent, et célèbre l’amour.

Si vous avez apprécier le premier livre, “Julian est une sirène”, vous apprécierez de le retrouver dans ce livre-ci.

Miss Millie déteste l’école, mais adore les chiens. Elle en veut absolument un, peu importe lequel, comme ça elle pourra faire partie du groupe très sélect des DOGS, dont font partie la majorité des filles de son école. Un matin, alors que sa maman disait toujours non, celle-ci accepte finalement. Au refuge, Millie choisit un étrange petit chien, qu’elle appelle Prince.

Un album très chouette, avec de nombreux portraits marrants de chiens et de leurs maîtres, et qui a le mérite de souligner l’importance d’adopter en refuge.

Cette collection sort les mots de la dérégulation générale, elle s’en empare et l’arrache à l’idéologie de la soumission pour leur redonner tous leurs sens. Le mot est une arme.

“Émancipation” est utiliser maintenant comme maître-mot de la start-up nation, “se prendre en main”, réussir ou mourir. Mais son sens était celui du progrès de l’humanité, individuel et solidaire vers un monde meilleur. “Mérite”, l’autrice, sociologue, le définit comme une “morale sensible de la reconnaissance qui structure notre quotidien” et non pas comme “qui veut, peut” ou l’émancipation (voir ci-avant) par l’excellence.

Autres mots disponibles à la bibliothèque George Orwell : Utopie, Histoire et Démocratie

Ce « journal comme pour les grands, en plus marrant » se penche sur le « rien ne va, ras-le-bol, y’en a marre, faut que ça change ». Des planches de bd, des textes, des jeux, une marre-nifestation, de la science (« y’en a mare ») et encore plein d’autres trucs pour expliquer, comprendre, analyser et agir quand on en a marre.

La mort de George Floyd a suscité une vague d’indignation de par le monde. Mais pas toujours celle à laquelle l’on pense. En effet, une nébuleuse d’auteurs néoconservateurs francophones ont exploité ce drame et ses retombées médiatiques pour polémiquer autour de leurs cibles habituelles : le politiquement correct, le multiculturalisme, « l’obsession égalitaire », les gauchistes, etc. Pire, nombre d’entre eux « ont pris des libertés inadmissibles avec les faits historiques qu’ils ont transformés en armes de guerre culturelle, afin de servir leurs convictions politiques ». Avec cet ouvrage qui se situe entre l’essai et la lettre, Le Glaunec tente de répondre à l’un d’eux : Christian Roux, écrivain, chroniqueur ; un de ces anciens intellectuels « progressistes » qui a abandonné l’empathie envers les victimes et la lutte contre la « haine de l’autre » pour embrasser la thèse de la « haine de soi » chère à l’extrême droite …

Ce tout petit livre (13,5 cm de haut !) est une défense de l’intersectionnalité et de sa place dans les sciences sociales. Il explore et donne une synthèse du concept qui permet une analyse plus complète de nos sociétés et des oppressions dans celles-ci (capitalisme, sexisme, racisme, homophobie… et bien d’autres malheureusement) qui sont liées et se renforcent les unes les autres.

« On vous suit. On vous met dans des cases. On vous vend. On se sert de vous. » Jan Walraven, journaliste d’investigation flamand, nous plonge dans une enquête sur le monde « impalpable » des algorithmes et du Big Data. On y (re)découvre comment les GAFAM récoltent nos données personnelles et les utilisent pour influencer nos manières d’agir, d’acheter… et même de voter. Face au miroir aux alouettes brandit par les géants du « dématérialisé », nous acceptons de sacrifier notre vie privée et notre liberté de choix. Au-delà de ce constat « de vol », l’auteur délivre un message encourageant et montre que des alternatives existent pour reconquérir – maintenant et pour le futur – notre vie privée et notre indépendance sur les supports numériques. Un propos qui a fait mouche auprès du jury de la Foire du livre politique de Liège 2020, qui a décidé de consacrer le travail de Walraven.

Hage, « avec son talent pour mettre en lien des éléments apparemment disparates, fait apparaître ce que nous ne voyons pas » avance Françoise Vergès. L’anthropologue libano-australien y parviendrait une nouvelle fois dans le présent essai en illustrant les connexions internes entre le racisme et le spécisme contemporains. Dans un monde régi par la domestication, le loup et le Musulman s’apparentent à deux grandes figures fantasmatiques menaçant la civilisation. à rebours de la déconstruction théorique pure des discours racistes, l’auteur mobilise cette métaphore animale car elle dit autre chose de ses émetteurs, tout en permettant de décortiquer leurs manières d’agir au quotidien dans un environnement précis. Ce qui d’après Hage permet in fine de penser les structures sociales de base engendrant racisme ET crise environnementale. CQFD ?

Après Les crocodiles, le bédéiste Thomas Mathieu revient en force ! Cette bande dessinée-essai documentaire tente ici une explication sur le genre et la théorie du genre (parce qu’il y a une différence), mais aussi sur les réfractaires, leurs arguments et sur tous les aspects politiques autour de celui-ci. Une lecture complète et instructive