Archives des coups de cœur de la bibliothèque George Orwell - page 6

Ce livre raconte l’histoire des enfants nés des amours entre des femmes belges et des soldats de la Wehrmacht. Secrets de famille bien gardés, cet ouvrage permet de faire entendre leur histoire. L’autrice est d’ailleurs elle-même un de ces enfants de guerre, qui n’a pas connu son père. Écrit sous forme d’interview, ce livre est le témoignage de ces enfants que l’Histoire a oubliés et qui ont rassemblé des morceaux de leur histoire avec des fragments de conversations, des photos ou des lettres. En 2010, Gerlinda Swillen sera la première enfant de guerre belge à acquérir la nationalité allemande.

Fresque plus que farce de l’histoire romancée du peuple khampas face à l’invasion du Tibet par la République populaire de Chine. À côté du pacifisme des moines bouddhistes, il y a ce peuple, rebelle, nomade, des guerriers à cheval qui vont harceler l’armée chinoise et organiser la fuite du 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso. Le récit dessiné présente des personnages hauts en couleur, comme Dolma, guerrière féministe ou Albertus, hippie désabusé. Ce roman graphique est accompagné de pages didactiques sur le Tibet et les Khampas.

Au XIX^e siècle, le monde politique (par exemple, le libéralisme) et économique s’étaient réappropriés les théories darwinniennes de l’évolution. Cette forme d’idéologie « adaptationniste » a-t-elle disparu par la suite ? Pour Stiegler, non : elle a muté en prenant notamment les traits du néolibéralisme. Partant de ce constat, la philosophe nous entraîne aux origines de cette théorie politique qui postule que l’espèce humaine serait « en retard » par rapport à son environnement, à savoir un monde mondialisé fini… Il s’agirait dès lors de la transformer impérativement, en se reposant, outre le « sacro-saint » marché, sur certaines fonctions de l’État (l’éducation, le droit, etc.). Un bon outil pour mieux comprendre le néolibéralisme, un terme fort mobilisé mais, en définitive, peu explicité.

Deux témoignages font l’objet de ce livre : celui d’Aude Mermillliod, l’autrice, qui a vécu une IVG et celui de Martin Winckler, médecin et romancier, qui raconte sa propre expérience lorsqu’il pratiquait des IVG. Ce livre s’adresse aux femmes mais également aux hommes en brisant les tabous autour de l’avortement : les douleurs physiques mais aussi psychologiques, la pression sociale, le paternalisme « bienveillant » des médecins. L’histoire est profonde car l’autrice se livre complètement et sans langue de bois. Le récit, extrêmement bien écrit, est bouleversant et ne laisse pas indifférent.

Cet ouvrage est un état des lieux de la banalité du mal appliquée aux migrations. Concept philosophique développé par Hannah Arendt en 1963 dans son ouvrage Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du mal, l’autrice s’interroge sur l’état de l’immigration aujourd’hui en Europe et en Belgique. Comment un système aussi violent peut-il exister en Europe ? Comment la Belgique, pays des droits de l’homme, peut-elle se complaire dans ce système ? Autant de questions auxquelles l’autrice tente de répondre.

« Peut-être sommes-nous tellement habitués à nos démocraties que nous ne percevons plus qu’elles pourraient s’effondrer ». Cette phrase, reprise de la quatrième de couverture, résume en partie le sujet du livre. L’auteur lui-même pensait que l’extrême droite appartenait au passé, que les problèmes actuels avaient « supprimé les vieux démons ». Pourtant, au vu des dernières élections et de l’actualité, l’extrême droite est bel et bien présente. Et dans ce livre conçu en deux parties, une sous forme de journal et l’autre où il aborde dix points essentiels, l’auteur appelle à la vigilance. Et comme il le souligne : « Ainsi, la démocratie ne semble plus être considérée comme une chose fondamentale, presque sacrée, à protéger. Elle devient un système politique parmi d’autres, celui dans lequel on a toujours vécu, auquel on s’est habitué à tel point qu’on le considère presque comme allant de soi, banal. Et la banalité, ma foi, on n’y est pas trop attaché. »

Dix ans après la sortie du premier volume, ce livre poursuit la critique de la culture de masse qui continue d’étendre son emprise sur nos vies. Le premier tome s’attaquait à la télévision, à la publicité, au sport et au tourisme mais ici les thématiques se « précisent » : il s’agit des séries, des jeux vidéo, de la « culture extrême » ou, autrement dit, l’industrie pornographique, le consumérisme et les arts. Critique acerbe, hautement corrosif, ce livre n’en reste pas moins très bien documenté. Dénonciation d’un capitalisme à outrance, omniprésent, qui s’empare de tout, lamine les sociétés et domestique les esprits.

La prégnance de l’extrême droite en Allemagne est bien connue… La résistance contre celle-ci, notamment communiste, l’est aussi. Néanmoins, d’autres acteurs de la lutte comme le mouvement antifasciste autonome allemand ont été moins étudiés. Bernd Langer, un de ses membres de longue date, a décidé d’enfiler la double casquette « activiste-historien », et d’« auto-écrire » l’histoire des Antifa en l’inscrivant dans celle de la société allemande du XX^e et XXI^e siècle. Un regard inédit sur ce mouvement multiforme, enrichi d’archives officielles et personnelles de l’auteur, non dénué de critique, et prospectif sur le futur des « Totos ».

Une analyse psychanalytique lacanienne de deux menteurs, Binjamin Wilkomirski et Mischa Defonseca. Tous deux ont écrit des livres racontant leur survie au sein de la Shoah. « Fragments et Survivre [avec les loups] sont une façon de dire, une élucubration particulière face à ce tragique… Il ne s’agit pas de donner du sens mais de remettre la cause de l’énonciation au cœur d’une lecture non raisonnable ». Le livre parle aussi de ce qui a mené certains journalistes à trouver la faille dans la véracité de ces témoignages.

En débutant sur le témoignage d’une mère qui explique les motivations de son fils parti s’engager en Syrie, les auteurs nous offrent une synthèse des raisons qui peuvent pousser au radicalisme. Le livre se veut une cartographie de la radicalisation. Les chercheurs réussissent à développer des pistes intéressantes mais le mélange de points de vue qu’ils soient psychologiques, philosophiques ou sociaux peuvent, par moment, perdre le lecteur. Dommage aussi que le titre du livre soit mal choisi. En effet, il est plus question de comprendre le radicalisme que de s’en protéger.

Dans ce livre achevé au lendemain de l’élection de Donald Trump, Noam Chomsky fait le point sur toute la géopolitique du XXI e siècle. De la montée de la puissance chinoise (qui risque de bousculer l’« ordre mondial » aux dépens des États- Unis longtemps considérés comme les premiers), à l’enlisement du conflit israélo-palestinien, en passant par la lutte contre le terrorisme dans le monde, l’auteur offre une vue d’ensemble sur la complexité du monde. « Qui mène le monde ? Il n’existe pas de réponse simple et définitive à la question que soulève le titre de ce livre. Le monde est beaucoup trop complexe et varié pour cela. »

L’auteur/dessinateur des Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, revient avec le troisième et dernier tome de Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB, débuté en 2011. Cette BD biographique suit René Tardi, père de Jacques, durant la seconde guerre mondiale. Des camps militaires, à la vie de famille dans les zones d’Allemagne occupées par la France, cette dernière partie montre le retour du père en France. Toujours aussi puissante et touchante, la trilogie peut rejoindre Maus au panthéon des grands récits autour de la Seconde guerre mondiale.

Ce petit livre (pas rouge) est la mémoire du mouvement étudiant à Liège entre mai 68 et mars 69. Il n’est pas question de barricades, ni d’émeutes – même si certains auraient bien voulu – mais d’un moment de démocratisation de l’Université qui, enfin, descend de son piédestal pour être à l’écoute de ses étudiants. En plus de l’auteur, président de l’Union générale des étudiants à cette époque, d’autres « agitateurs » sont cités comme Guy Quaden, Ludo Wirix… ils firent boule de neige. Mai 68 ne serait rien sans ses caricatures. Le livre comporte quelques dessins hilarants de Chuck.

Assita Kanko, femme politique de N-VA, dresse le portrait de seize femmes qui ont atteint le pouvoir : ministres (Rama Yade), gouverneures (Yuriko Koike), vices-premières ministres (Laurette Onkelinx) ou encore cheffes d’entreprise (Sophie Dutordoire). Malheureusement, le contenu se veut assez pauvre et est même, par moment, futile. Le livre n’apporte rien de nouveau à ce qui a déjà été dit sur ces personnalités. Bien que l’idée soit bonne en nous faisant un panorama de femmes fortes, l’ensemble reste tout de même dispensable.

Interview croisée interrogeant un économiste (Bruno Colmant) et un prêtre (Éric de Beukelaer) à propos de la crise financière de 2008, ils débattent de celle-ci à travers plusieurs questions : la crise de 2008 était-elle seulement financière ou s’agissait-il d’un réel basculement sociétal ? Le système capitaliste a-t-il encore de l’avenir ? Comment repenser croissance et solidarité ? Ils confrontent ainsi leur vision de l ́économie de marché et de la doctrine sociale de l ́Église tout en jetant un avertissement croisé et prospectif sur les prochaines années.

« Populiste ». Ce terme a envahi l’espace politico-médiatique, et est bien souvent brandi pour disqualifier d’emblée le discours d’un interlocuteur, notamment en l’associant implicitement à l’extrémisme, à fortiori à l’extrême droite. Or il s’avère que ce concept brille par sa polysémie politique, par sa multiplicité, et donc renvoie à une réalité complexe et floue, particulièrement en Europe. Pour nous amener à y voir plus clair et dépasser un « manichéisme politique », Jamin part ici d’un exemple concret, d’un pays où le populisme a toujours été au cœur de la vie politique : les Etats-Unis. A travers des lunettes d’analyse historiques et idéologiques, l’auteur nous embarque dans un voyage intellectuel où nous découvrons que le populisme n’est pas un système d’idées en tant que tel. En fonction de son ancrage, il se greffe sur des idéologies, de droite et de gauche, parfois aux extrêmes, comme l’attestent les nombreux cas cités. Selon le prisme choisi, le populisme « n’est pas une menace mais une manifestation inhérente à la dynamique démocratique » !

Ce roman graphique relate l’histoire de Jessie et de sa famille qui ont fui pendant la guerre sino-japonaise. Ce témoignage a été recueilli à partir d’un journal écrit par les parents de Jessie depuis sa naissance et qui raconte les six longues années de guerre, de fuite et de privation qu’ils ont enduré. Il y a un contraste entre les parents attachés à leur terre natale et à leurs racines et la petite Jessie représentant l’espoir d’un avenir meilleur. L’auteur a retranscrit fidèlement leur histoire, s’effaçant pour ne pas trahir les mots de ses héros. À travers une mise en image très sobre, l’auteur évite volontairement tous les effets de style pour se concentrer uniquement sur les faits.

1917, front de l’Aisne. Des milliers de poilus fatigués et persuadés que la vérité, sur les raisons du conflit, leur est cachée, décident de signer une pétition destinée au Parlement. Un groupe d’hommes décident de se rendre jusqu’à Paris pour remettre le précieux document, mais des officiers mis au courant de l’affaire lancent le commandant Morvan à leurs trousses. Sans rechercher le réalisme absolu, les auteurs nous proposent une histoire originale, qui ne laisse pas de répit aux lecteurs. Le dessin, aux plans très cinématographiques, aide à l’immersion.

Neufs textes pour comprendre, l’influence que l’exil a pu avoir sur les penseurs judéo-allemands (Hannah Arendt, Hermann Broch, …) après l’accession au pouvoir d’Hitler ainsi que la place de leur pensée dans leur pays d’accueil. Cette nouvelle édition est enrichie de deux textes inédits (l’un sur Kracauer, l’autre sur Adorno) ainsi que d’une étude sur l’exil intellectuel des juifs italiens. Cet ouvrage est très documenté mais s’adresse avant tout à un public connaisseur.

Septembre 1966, France. Catherine, jeune fille issue d’une famille ouvrière, intègre le collège Saint-Charles pour y poursuivre ses études. Elle commence alors à réfléchir à sa condition de femme et aspire à s’en défaire. Elle se trouve alors une passion : la course à pied. Avide de liberté, elle veut réaliser ses rêves et construire son propre chemin. Elle veut s’émanciper même si cela n’est pas « convenable » pour une jeune fille de l’époque. L’auteur s’est inspirée de faits réels et de l’histoire de Kathrine Switzer, qui en 1967, s’est inscrite au marathon de Boston alors que cela était interdit aux femmes. Touchante et naïve, l’héroïne n’hésite pas à aller contre les interdits pour exercer sa passion.

Ce texte qui se veut une enquête passionnante depuis l’intérieur des mouvements antifascistes européens et américains est très documenté et au final en fait un livre essentiel ! À lire de toute urgence ! Et comme dit l’auteur dans sa conclusion : « Les antifascistes doivent non seulement faire attention à ceux qui s’organisent au nom de la suprématie blanche et à ceux qui répètent des slogans racistes, mais aussi à ceux qui ne disent rien du tout. »

Sous forme de dialogue, l’auteur débat autour de la question du génocide, qui reste plus que jamais cruciale dans nos sociétés actuelles. Dans la mémoire collective, le génocide est étroitement lié à la Shoah mais qu’en est-il des autres ? Le génocide des Juifs, malgré la prévention et les slogans scandés tels que « Plus jamais ça ! », n’a pas empêché la récidive, comme les Tutsi au Rwanda, ou encore plus récemment, les Yézidis ou les Rohingyas. Face à la montée des extrémismes et des populismes, ce livre essaie d’aiguiller les jeunes générations dans la compréhension mais aussi dans la lutte contre le négationnisme, les idéologies extrémistes et les violences de masse.

Au cours d’un dialogue imaginaire avec l’aîné de ses petits-fils, l’auteur essaie de déconstruire les préjugés autour de la franc-maçonnerie en répondant aux questions qui lui sont posées. Réputée comme étant une société secrète et mystérieuse, la franc-maçonnerie se révèle être un ordre fondé sur la moralité, la tolérance et la fraternité et qui a pour but de réunir les êtres humains malgré leurs différences. Lui-même franc-maçon, l’auteur milite en faveur d’une réforme qui démystifiera la franc-maçonnerie et lui rendra son statut d’institution morale. Mais l’auteur s’attardera aussi sur certains paradoxes comme le fait que la majorité des « Loges » persistent à ne pas accepter de femmes.

Ce livre est l’adaptation du roman d’Henri Barbusse, Le Feu, mais les auteurs ont transposé l’action du récit dans le camp allemand. L’histoire se passe pendant la Première Guerre mondiale, sous le point de vue d’un soldat allemand dans les tranchées. La bande-dessinée essaie de montrer toute l’horreur de la guerre par des dessins sombres et violents avec un texte simple et direct. La transposition dans le camp allemand renforce le point de vue que tous les soldats ont vécu l’horreur de la guerre et que celle-ci est une ineptie.

Sous la forme d’une bande dessinée biographique, l’auteur aborde la vie du cinéaste de King Kong, Meriam C. Cooper. Une jeune étudiante en journalisme, Sarah Evans, a l’opportunité de le rencontrer afin de relater son parcours. Véritable aventurier de son siècle, Cooper est un homme aux multiples facettes : militaire, espion, pilote, producteur hollywoodien (et propagandiste…), ou encore militant contre le régime communiste. Il réalisa lors de ses expéditions les premiers films documentaires sur le règne animal, et par ses relations avec les tribus et indigènes, il donna un aperçu d’une Amérique avec un penchant pour le racisme et l’esclavagisme. Appuyé par des anecdotes réelles, l’auteur nous fait découvrir au fil de l’histoire, un homme complexe, véritable exemple de son époque évoluant dans une société américaine remplie de contradictions.

Avec cet essai, Karine Parot nous montre les pratiques de l’Etat français pour lutter contre les personnes dites « étrangères ». Pour ce faire, l’auteure remonte au concept même de nationalité, nous parle de la colonisation, de l’immigration et des barrières juridiques répressives envers ces personnes. Les recherches de l’auteure, par ses observations sur le terrain et ses analyses politiques, nous donnent à voir un dysfonctionnement de l’Etat et nous permet à nous, lecteurs, de nous poser des questions sur la manière de se solidariser et de lutter afin que l’humain revienne enfin au centre des débats.

Syrie. 2012. Pays en feu…Le feu de révolution précède le feu de la guerre. Dans la foulée du Printemps arabe, la Syrie connaît un soulèvement populaire contre le régime de Bachar el-Assad. Dans celui-ci s’engouffre des courants révolutionnaires qui entament une révolution construite au jour le jour. Le retrait de l’Etat permet l’expérimentation de différents formes d’auto-organisations populaires et sociales. Il s’en suivra la répression sanglante du régime, Daech, les interventions extérieures, et une révolution broyée…Face à une situation très complexe, à un prisme hégémonique de l’information d’actualité, à des regards extérieurs surplombants et géopolitiques, le parti pris des auteurs est ici de redonner au récit populaire syrien une place centrale en donnant la parole à d’anciens insurgés. Des voix de « révolutionnaires ordinaires » racontent cette partie de l’histoire, l’habitent, laissent entrapercevoir la grande diversité du mouvement, les réussites mais aussi les écueils de la révolution. Une première édition française qui nous fait parvenir ces cris du cœur peu ou pas entendus chez nous !

Les auteurs avancent dix propositions pour une politique d’asile et d’immigration efficace. En constatant les drames vécus par des milliers de migrants ayant perdus la vie aux frontières de l’Europe, ils posent des questions pour créer un débat autour de la question sensible de l’immigration. Dix propositions pour montrer que d’autres politiques, qui s’opposent à celles qui valorisent la fermeture des frontières, sont possibles, par la lutte contre la violence à l’égard des migrants ou par la création de structures sociales locales. Ce petit livre pertinent nous donne à réfléchir et à nous questionner autrement sur la politique d’immigration.

Rappelez-vous d’où vient le mot « utopie », c’est Thomas Moore qui l’invente, il décrit un monde, une société, qui n’existe pas. Emmanuel Dockès fait de même dans son roman-essai. Il nous décrit la vie sociale, économique, culturelle, etc. d’un non-lieu. Sur cette île, la vie en commun est basée sur la « réduction maximale des pouvoirs et des dominations ».

Tentant n’est-ce pas ?

Cet album destiné aux enfants mais que tout adulte appréciera, reprend l’idée du personnage d’Alfred Jarry, Ubu est un gros rond noir qui avale tout le monde, le roi rond, les ronds rouges, bleus, verts et moi-même. D’avoir trop mangé, il explose. Mais attention à ne pas l’oublier car il pourrait revenir.